Drone : Innovation ? Oui, mais à quel prix ?

Inanix, une entreprise rennaise à mis au point un drone « Hangi » primé par le ministre des armées, avec pour capacité de survoler une scène de crime, sans émettre de flux d’air vers le bas permettant de ne pas modifier une scène de crime.
Partout dans le monde, les drones connaissent une évolution fulgurante, les innovations se font dans chaque secteur selon les utilisations qu’on veut en faire. Le 25 octobre 2021, au Canada, des poumons ont été greffés à un homme après avoir été transportés par un drone entre deux hôpitaux, une première mondiale.
L’explosion du marché a également entraîné une multiplication des usages des drones. On distingue alors les drones « professionnels », qui seront utilisés dans des secteurs tels que l’agriculture, l’audiovisuel, la sécurité, la surveillance et les drones pour le grand public destiné aux loisirs des particuliers.
Voyant que cette nouvelle technologie rentre progressivement dans nos vies, il est alors légitime de se demander les dérives qu’elle pourrait engendrer.
L’émergence du Drone.
A ces débuts le drone fut essentiellement pensé pour l’usage militaire. Cependant, aujourd’hui, la réalité est toute autre puisqu’il existe autant d’usages qu’il existe de drones.
Ils peuvent aujourd’hui être utilisés à des fins commerciales particulièrement diverses, du domaine de la sécurité publique à la surveillance de l’environnement, en passant par la construction et le secteur de l’agriculture… Les avancées technologiques font que la portée du drone et de son marché semblent sans limite.
Ils représentent aujourd’hui une vraie solution pour les entreprises, qui voient leurs coûts diminuer grâce aux multiples possibilités de cette nouvelle technologie.

Le cas France Télévisions.
Par exemple, pour le cas de France télévisions, l’entreprise utilise désormais majoritairement de drone pour enregistrer ses vidéos aériennes pour ses reportages, permettant à l’entreprise de réaliser des couts moins élevés que pour l’usage d’un hélicoptère.
Les drones dans le secteur ferroviaires.
Ici, l’objectif est de réussir à détecter les défauts le long des rails avant qu’ils ne mènent à de réels problèmes, capables de perturber le niveau de sécurité du transport.
Habituellement, la solution employée par les entreprises responsables de ce travail était d’inspecter et diagnostiquer l’état des voies. En plus d’être fatiguant, ce travail manuel représente un coût de temps considérable pour les techniciens en charge.
Un coût de temps qui peut par exemple se répercuter sur l’opérationnalité des voies de RER, et toutes les complications que les usagers du RER B connaissent bien.
Afin de réduire ces contraintes, le drone est en capacité de notamment : veiller à la sécurité des techniciens en les tenant à l’écart des zones dangereuses, collecter les informations nécessaires sans perturber l’exploitation, accélérer la prise de décision en anticipant les besoins d’interventions, réaliser une collecte détaillée des informations difficiles d’accès…
Autant de possibilités qui permettent des gains économiques considérables, et qui suscitent de plus en plus l’intérêt des opérateurs de transports.
Cependant, malgré les nombreux avantages que l’émergence des drones peut conduire à certaines dérives.
Les dérives de l’utilisation des drones.
La sécurité des drones est une question qui est prise de plus en plus au sérieux. Les drones sont de plus en plus fréquemment et facilement contrôlés par des pirates et peuvent être utilisés à des fins multiples.
Cette technologie se développe et des drones commerciaux sont accessibles à la vente sans restriction. Cette démocratisation des drones a permis aux pirates de cerner plus facilement les failles de ces appareils. Cependant ces problèmes de sécurité ne concernent pas que les drones commerciaux mais également les drones militaires.
Les actions qui peuvent être réaliser par les pirates vont du détournement du système vidéo de l’appareil, permettant un accès à la caméra du drone par une personne tiers, à l’utilisation du drone comme dispositif de piratage mobile permettant de se rapprocher de la cible pour pouvoir opérer de manière plus fluide.
Un détournement est techniquement accessible, il suffit de localiser l’appareil, d’en prendre le contrôle par l’usurpation du signal GPS puis la modification du plan de route qui est non crypté, puis des pirates n’ont qu’à récupérer les données du drone ou réaliser d’autres actions répréhensibles.
Les piratages peuvent être prémunis par plusieurs actions simples comme la réalisation de mises à jour régulières, l’utilisation de mots de passe fort, d’antivirus, de VPN la limitation des appareils de commande à un seul appareil, …
Les drones tombent parfois entre de mauvaise main qui peuvent inquiéter les forces de l’ordres. Comme nous pouvons le voir, sur la vidéo ci-dessus et dans plusieurs autres vidéos disponible sur la plateforme Youtube, de nombreuses vidéos circulent montrant des drones transportant des colis à des détenus. Ceci permet de susciter la crainte auprès des autorités. Beaucoup de personnes craignent déjà que les drones pourront servir pour d’éventuels attentats dans des zones publics car ils seront arrêtable qu’avec des technologies sophistiqués que nous nous disposons pas encore.
La cybersécurité et le drone.
Les utilisateurs des drones ont toutes cette même crainte. Le piratage. Certains drones ont été utilise dans le but de pirater tout objets connectés. à l’occasion du concours de hacking Pwn2Own qui se tient chaque année au Canada, deux chercheurs ont réussi à pirater à distance une voiture Tesla avec l’aide d’un Drone.

Face à la problématique des drones, de plus en plus de technologie font surface dans le but de les intercepter. En 2016, Horizon Hobby, une entreprise américaine à mit au point ce petit boitier dans le but de pouvoir intercepter des drones en plein vol en les piratant. L’entreprise explique cette innovation par le fait que les drones deviennent de plus en plus problématique, ils deviennent accessible aux grands publics qui les font voler dans des endroits inadaptés et dangereux ( par exemple à proximité des aéroports) poussant les lois à prendre des mesures radicales qui ne sont pas toujours respectés.
Des drones utilisés en zone de guerre ?
Parmi ces dérives, des affaires de bien plus grosse ampleur ont été rapportées par l’ONU par exemple. Un dossier sur l’utilisation de drone autonomes par les forces gouvernementales libyennes en mars 2020 a été rendu public. Ces drones autonomes ont la particularité de ne pas avoir besoin d’intervention humaine pour la détection, la traque et l’élimination de cibles sur le champ de bataille. Cette technologie, bien que déjà connue, inquiète car elle n’avait jamais été utilisée à des fins militaires. Cependant, nous n’avons pas la certitude que ces drones aient réellement éliminés des cibles lors de cette opération. En effet, le dossier de l’ONU reprend uniquement la description des constructeurs des appareils utilisés et la mise en garde est faite sur le coté marketing de ces descriptions. Nous n’avons donc aucune certitude que ces drones aient réellement été utilisés à des fins létale sur des cibles humaines ou uniquement pour les traquer. La décision finale était-elle humaine ou autonome ? Ces informations n’ont toujours pas été dévoilées.

D’après un article du média NewScientist, Des drones militaires pourraient avoir attaqué des humains de manière autonome pour la toute première fois en Libye. Ces drones, détectent et élimine des cibles humaines de manière autonome. Depuis cet article, beaucoup de média ont décider de publier plein d’informations sur les « drones tueurs ». D’après des spécialistes, cette technologie existe depuis bien longtemps ( Israel à mit au point des prototypes dès 1980). Un récent conflit entre l’Arménie et L’Azerbaidjan en juillet 2020 a été appelé « guerre des drones » en référence à la forte utilisations de ces derniers.
« Ils sont capables de voler en escadrille sans être dirigés à distance, et peuvent traquer leur cible dans un périmètre donné et l’identifier en fonction de sa signature électronique ou thermique »,
Bruno Martins, spécialiste des technologies militaires émergentes au Peace Research Institute d’Oslo.
Ce qui inquiète maintenant les gouvernements, ce sont la proliférations des ces drones. Les drones commerciaux peuvent être facilement adaptable pour permettre de le transformer en arme léthale. Pour la premier fois l’ONU à mit en place un document officiel associant drone kamikaze et arme léthale autonome et souligne qu’il faut rapidement prendre des mesures contre la prolifération de ces drones.
Les drones autonomes sans intervention humaine posent des problèmes éthiques, en effet la détection de cibles légitimes ou non reste le problème majeur de cette technologie.
Cependant la Turquie est favorable à l’utilisation d’appareils plus autonomes, alors qu’elle a déjà recours à des drones à reconnaissance faciale.
Que ces technologies restent des descriptions à but marketing ou qu’elles soient vraiment utilisées, cela relève un grave problème. En effet, cela signifie que ces technologies pourraient être facilement équipées et devenir des armes létales pour tous les pays.
Le flou qui règne concernant la définition même du problème le rend difficile à contrôler. Ce dossier de l’ONU témoigne d’une ambition de régler ce problème rapidement.
Pour finir, nous pouvons constater que cette nouvelle technologie prend de plus en plus d’ampleurs dans nos sociétés. La technologie du drone à permis l’essor de nouvelle innovation dans chaque domaine comme nous avons pu le voir dans de nombreux exemples. Cependant, comme chaque nouvelle technologie, celle-ci a été sujet aux dérives conduisant l’Etat à mettre en place de réglementation pour les usagers de ces drones.
Cela reste une technologie très prometteuse et chaque entreprise, ou d’autres start-up émergentes, utilise cette base pour créer des fonctionnalités toujours plus surprenantes. Récemment, une start-up française a conçu un prototype de drone permettant le transport d’humains avec l’aide d’une capsule attachée aux drones.
La sécurité des données reste néanmoins un point clé de ces drones, car comme ça a déjà été le cas, des personnes pourraient pirater les drones et les contrôler à distance créant ainsi un danger pour les citoyens.